Édition du lundi 23 juin 2014
Éco-emballages veut « remobiliser les consommateurs »
Au moment où il publie son rapport annuel pour 2013, l’organisme Éco-emballages publie également les résultats d’une enquête originale sur « les Français et le geste de tri ». Il s’agit de la première étude réalisée à grande échelle (5 500 personnes ont été interrogées) pour comprendre pourquoi et comment les citoyens trient… ou ne trient pas. Car si le tri est devenu aujourd’hui, selon Éric Brac de la Perrière, patron d’Éco-emballages, « le premier geste environnemental des Français », les chiffres stagnent : le taux de recyclage plafonne à 67 %, ce qui reste encore bien éloigné du cap des 75 % fixé par le Grenelle de l’environnement.
Les chiffres révélés par cette enquête sont intéressants : ils permettent de mettre en lumière les différences de pratique en fonction de l’habitat, de l’âge, du profil socio-économique. On apprend dans l’enquête que 87 % des Français trient, mais que moins d’un sur deux (44 %) le font « de manière systématique ». à l’inverse des idées reçues, ce sont les plus âgés et les ruraux qui trient le plus : 55 % des plus de 50 ans trient systématiquement, et 51 % des habitants de zones rurales. Si 13 % de la population ne trie jamais, ce chiffre monte à 25 % pour les habitants de logements sociaux, et à 18 % pour les très jeunes (15-24 ans). On apprend également que les célibataires trient plus que les couples sans enfants, mais moins que les parents avec enfants au foyer.
Au-delà de la photographie des gestes de tri, Éco-emballages a cherché à comprendre quels sont les freins à ces pratiques. Pour l’organisme, la réponse est double : les deux leviers à actionner pour améliorer la situation sont « l’information et la qualité de l’accès au dispositif ». Les Français interrogés émettent des doutes sur le fait que le tri conduise systématiquement à un recyclage – 53 % affirment qu’ils trieraient plus s’ils avaient la certitude que l’emballage sera recyclé. L’idée de voir des consignes de tri imprimées sur « tous les emballages » est plébiscitée (87 % des personnes interrogées y sont favorables).
L’autre levier est donc la qualité de l’accès au dispositif : comme l’explique Éric Brac de la Perrière dans la presse, il est plus facile de trier lorsque l’on a un accès facile aux containers que lorsqu’il faut descendre dans un deuxième sous-sol mal éclairé et malodorant. Le simple critère de la propreté du local poubelle est déterminant, puisqu’il modifie le comportement de tri presque du simple au double : 44% des personnes interrogées trient lorsque le local poubelle est propre, et seulement 27 % lorsqu’il est sale.
Éco-emballages estime qu’il peut au moins agir sur le premier levier, c’est-à-dire l’information. L’organisme va lancer dès cette semaine une grande campagne d’information pour expliquer aux citoyens « ce qu’il se passe après le geste de tri ». Avec une idée originale : des « traceurs » GPS ont été placés sur cinq emballages (bouteille en verre, en plastique, canette, etc.), de façon à montrer leur parcours du geste de tri à l’usine de recyclage. Ce « tracking » a permis de réaliser cinq petits films, qui seront présentés à partir du 25 juin sur le site d’Éco-emballages.
Cette campagne s’inscrit dans le « plan de relance du recyclage » lancé l’an dernier par Éco-emballages, avec le soutien des associations d’élus, dont l’AMF. Ce plan a été déclenché suite au constat de fortes disparités entre les territoires (« certaines zones, dit le rapport annuel d’Éco-emballages, trient à plus de 65 kg/an/habitants, quand ailleurs on plafonne à 15 kg » ). Il comprend un volet d’actions ciblées dans les zones à faibles performances, des travaux pour étendre le tri à tous les plastiques, et une campagne de communication pour « remobiliser les consommateurs », campagne qui prend forme aujourd’hui.
Télécharger l'enquête.
Télécharger le rapport annuel d'Éco-emballages.
Les chiffres révélés par cette enquête sont intéressants : ils permettent de mettre en lumière les différences de pratique en fonction de l’habitat, de l’âge, du profil socio-économique. On apprend dans l’enquête que 87 % des Français trient, mais que moins d’un sur deux (44 %) le font « de manière systématique ». à l’inverse des idées reçues, ce sont les plus âgés et les ruraux qui trient le plus : 55 % des plus de 50 ans trient systématiquement, et 51 % des habitants de zones rurales. Si 13 % de la population ne trie jamais, ce chiffre monte à 25 % pour les habitants de logements sociaux, et à 18 % pour les très jeunes (15-24 ans). On apprend également que les célibataires trient plus que les couples sans enfants, mais moins que les parents avec enfants au foyer.
Au-delà de la photographie des gestes de tri, Éco-emballages a cherché à comprendre quels sont les freins à ces pratiques. Pour l’organisme, la réponse est double : les deux leviers à actionner pour améliorer la situation sont « l’information et la qualité de l’accès au dispositif ». Les Français interrogés émettent des doutes sur le fait que le tri conduise systématiquement à un recyclage – 53 % affirment qu’ils trieraient plus s’ils avaient la certitude que l’emballage sera recyclé. L’idée de voir des consignes de tri imprimées sur « tous les emballages » est plébiscitée (87 % des personnes interrogées y sont favorables).
L’autre levier est donc la qualité de l’accès au dispositif : comme l’explique Éric Brac de la Perrière dans la presse, il est plus facile de trier lorsque l’on a un accès facile aux containers que lorsqu’il faut descendre dans un deuxième sous-sol mal éclairé et malodorant. Le simple critère de la propreté du local poubelle est déterminant, puisqu’il modifie le comportement de tri presque du simple au double : 44% des personnes interrogées trient lorsque le local poubelle est propre, et seulement 27 % lorsqu’il est sale.
Éco-emballages estime qu’il peut au moins agir sur le premier levier, c’est-à-dire l’information. L’organisme va lancer dès cette semaine une grande campagne d’information pour expliquer aux citoyens « ce qu’il se passe après le geste de tri ». Avec une idée originale : des « traceurs » GPS ont été placés sur cinq emballages (bouteille en verre, en plastique, canette, etc.), de façon à montrer leur parcours du geste de tri à l’usine de recyclage. Ce « tracking » a permis de réaliser cinq petits films, qui seront présentés à partir du 25 juin sur le site d’Éco-emballages.
Cette campagne s’inscrit dans le « plan de relance du recyclage » lancé l’an dernier par Éco-emballages, avec le soutien des associations d’élus, dont l’AMF. Ce plan a été déclenché suite au constat de fortes disparités entre les territoires (« certaines zones, dit le rapport annuel d’Éco-emballages, trient à plus de 65 kg/an/habitants, quand ailleurs on plafonne à 15 kg » ). Il comprend un volet d’actions ciblées dans les zones à faibles performances, des travaux pour étendre le tri à tous les plastiques, et une campagne de communication pour « remobiliser les consommateurs », campagne qui prend forme aujourd’hui.
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